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Agora Automne 2012

Y a-t-il des limites éthiques à la communication santé ?

Y a-t-il des limites éthiques à la communication santé ?

Lundi 10 décembre, Syntec Conseil en Relations Publics, en partenariat avec l’UDA et Stratégies, organise une agora sur le thème « Y a-t-il des limites éthiques à la communication santé? ».

Y a-t-il des limites éthiques à la communication santé ? De l’exigence de l’éthique pour une confiance retrouvée.
Lundi 10 décembre, une nouvelle Agora organisée par Syntec Conseil en Relations Publics, s’est tenue au Palais du Luxembourg sur le thème « Y a-t-il des limites éthiques à la communication santé ? ». Plus de 120 participants ont assisté à ce débat, confirmant
le succès de ces rencontres professionnelles ouvertes à tous. Les 10  intervenants, experts dans leurs domaines respectifs, représentaient la plupart des parties prenantes de la communication santé : de l’industrie pharmaceutique et alimentaire, aux consommateurs, en passant par la pharmacie et le droit[1].

Un contexte de défiance forte vis à vis de la communication santé

Conséquence des scandales sanitaires qui se sont succédés dernièrement, les pratiques de communication dans le domaine de la santé ont été pointées du doigt et sont de plus en plus décriées par les patients, les consommateurs et les pouvoirs publics.
La communication santé, qu’il s’agisse de médicaments, d’aliments ou de cosmétiques est, par conséquent, de plus en plus encadrée. Les pouvoirs publics doivent aujourd’hui combiner deux impératifs majeurs : la sécurité sanitaire et la ma&iicirc;trise des dépenses publiques.

Désormais deux prises de position cohabitent ; les partisans d’une communication santé placée sous la tutelle des pouvoirs publics et les fervents défenseurs d’une communication plus large et plus libre. Quoi qu’il en soit, tous les experts sont d’accord pour affirmer que les patients sont aujourd’hui acteurs de leur propre santé. « Avant les médecins faisaient des ordonnances, aujourd’hui, ils font des prescriptions sur lesquelles les patients ont leur mot à dire » constate Michel Bailly, Président de Réseau Communication Santé (RCS).
Les professionnels de santé ne sont plus des prescripteurs uniques, ils se doivent de dialoguer avec des patients de mieux en mieux informés et soucieux de pouvoir disposer d’indications à la fois complètes et transparentes.

La communication santé face à des défis majeurs

Contraints par la réglementation et face à des publics toujours plus avertis, les professionnels de la communication santé sont aujourd’hui confrontés à des modifications profondes de leurs paradigmes.
Deux questions apparaissent comme fondamentales :
Qui sont les acteurs les plus légitimes pour communiquer ? Alors que les laboratoires pharmaceutiques disposent de l’ensemble de l’information liée à la composition d’un médicament, ils sont systématiquement suspectés de motivations mercantiles.
Quels peuvent-être les meilleurs canaux de communication ? La publicité impose de simplifier fortement les messages, laissant une large place à la suspicion d’une orientation trop forte de la communication. Les médias quant à eux, ont besoin d’une information immédiate, concise, voire nouvelle, ne permettant pas toujours de transmettre un contenu détaillé.
Il apparaît clairement que les acteurs de la communication santé doivent aujourd’hui reconquérir leur légitimité en rassurant les patients et les consommateurs. Car, même s’il est mieux formé et acteur de sa santé, le patient est plus que jamais en quête d’une information claire, transparente, complète et sans sur-promesses.

Le « pouvoir » des patients / consommateurs sur la communication santé n’est que transitoire

Les Français ont progressivement pris le pouvoir sur l’information santé. Mais des mutations très fortes du système de santé suggèrent une redistribution des cartes dans un avenir proche. « La cartographie du génome humain, par exemple, va très prochainement modifier les pratiques de santé. La connaissance biologique précise de chaque patient va conduire les professionnels de santé à adapter individuellement la réponse thérapeutique » indique Laurent Alexandre, fondateur de Doctissimo. Les Français seront donc alors dans l’impossibilité de comprendre les éléments du diagnostic et de la prescription.
A la communication grand-public viendra progressivement s’ajouter une communication plus ciblée, nécessitant probablement d’autres outils et canaux de diffusion.
Introduite par Thierry Wellhoff, Président de Syntec Conseil en Relations Publics et de Wellcom ; animée par Pascal Berthelot, journaliste Europe 1 ; l’Agora était organisée sous l’égide de Thomas Marko, Thomas Marko & Associés, Arnaud Pochebonne, Weber Shandwick, et Stéphanie Chevrel, Capital Image.
Retrouvez les interviews vidéos de :

Michel Bailly en cliquant ICI

Pascal Berthelot en cliquant ICI

Alima Marie, en cliquant ICI

Dr Laurent Alexandre en cliquant ICI

Retrouvez l’intégralité des débats en cliquant sur le lien podcast ci-dessous.

 


[1] Avec la présence de Laurent Alexandre – Fondateur de Doctissimo et Président de DNA Vision, Nadia Auzanneau – Directrice du département santé d’Opinion Way, Michel Bailly – Secrétaire Général de l’association RCS (Réseau Communication Santé), Lucien Bennatan – Président du groupe PHR (Groupement du pharmacien d’officine), Bertrand du Cray – Directeur Général délégué du CEDUS (Centre d’études et de documentation du sucre),
Pascal Favre – Secrétaire Général de la Féfis (Fédération française des industries de santé), Alima Marie – Directrice de l’information, de la communication et du dialogue avec la société de l’ANSES, Louis Orenga – Directeur Général d’Interfel, Vincent Perrot – animateur santé de l’association de consommateurs CLCV, Alexandre Régniault – Avocat associé du cabinet Simmons & Simmons.