L’Agora Printemps 2013 s’est tenue le 11 juin 2013, de 8h30 à 10h30 à Paris Dauphine.

Introduite par Thierry Wellhoff, Président de Syntec Conseil en Relations Publics et de Wellcom ; Animée par Pascal Berthelot, journaliste à Europe 1 et  organisée  sous l’égide de Stéphanie Bastide, Wellcom, Coralie Savin, Havas Worldwide Paris, Emmanuel Bachellerie, Thomas Marko & Associés,
Patrick Bonin, Le Public Système.

Avec la participation de Céline Alléaume, Directeur Secteur Energy & Utilities à KURT SALMON
Valérie Bernet, Directrice de la Communication de la Direction Production Ingénierie d’EDF,
Catherine Dalverny, Directrice de la Communication Externe du Groupe AREVA (sous réserves),
Jean-Pierre Hervé, Directeur des Relations Externes de GDF SUEZ ENERGIE FRANCE,
Thierry Lartigau, Chef du Département Medias de RTE,
Laurent Michel, Directeur Général de l’énergie et du climat au Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie
Stanislas de Danne, Responsable Communication Marketing de SCHNEIDER ELECTRIC

Conséquence du processus de libéralisation du secteur énergétique européen et des débats médiatiques autour des questions liées à l’énergie, la communication doit faire face aujourd’hui à des enjeux de réceptivité et de compréhension de la part du grand public. Champ vaste et complexe, touchant une multiplicité de typologie de citoyens, les pratiques de communication dans le domaine se heurtent à une problématique double : la méconnaissance du secteur énergétique par les citoyens et leur volonté de comprendre, à leur échelle, les problématiques de consommation.

Avec des codes profondément bouleversés par la fin des monopoles du secteur, ce dernier doit désormais s’inscrire dans une logique d’accompagnement du changement.
Face à un modèle nouveau, au sein duquel émerge dorénavant la notion de marque, les acteurs font face à un enjeu de communication sur la nouvelle distribution des rôles. C’est pourquoi leur positionnement, tant vis-à-vis des industriels que des consommateurs doit être redéfini et légitimé.

Cependant, selon Céline Alléaume, Directeur Secteur Energy & Utilities de Kurt Salmon, « collectivement, on n’a pas assez investi sur le sens profond de la refonte des règles du jeu sur le marché en France dans la dernière décennie ». Aujourd’hui, le consommateur n’a pas conscience de la fragmentation et de la multiplicité des aspects de la question énergétique et de son enjeu majeur qui réside dans la capacité à toucher le citoyen-consommateur dans ses interrogations.

Deux perspectives apparaissent désormais comme fondamentales: il est à la fois nécessaire de se positionner par rapport au grand public en tant que marque et entité, mais aussi de communiquer à l’attention du consommateur afin de l’informer sur ses pratiques quotidiennes telles que la compréhension de sa facture, des tarifs et de l’offre de marché.

La communication sur les problématiques énergétiques se superpose à un changement des manières de communiquer. La transition numérique en cours permet le renversement du schéma de communication top-down par l’utilisation d’internet. Lieu d’échanges, de rencontres et d’interactions, le digital dépasse la notion de grand public en offrant une vision alternative à la gestion médiatique de la question énergétique.

Les experts sont d’accord pour affirmer la nécessité de s’emparer de cette nouvelle dynamique web, à l’image du compte Twitter des centrales électriques, afin d’ouvrir le champ des possibles en terme de traitement du sujet. Dans cette perspective d’accompagnement des citoyens au droit à la prise de parole et en tant qu’outil de décision, Internet s’impose comme un formidable canal d’appropriation des enjeux énergétiques pour le citoyen-consommateur, même si ce dernier continue de plébisciter la multi-canalité dans la construction d’une relation de proximité avec l’acteur énergétique.

Dans le cadre du débat national sur la transition énergétique initié par la puissance publique, les experts en termes de communication se trouvent face à une double problématique de désintéressement. Le grand public est absent de ce débat, conséquence de sa difficulté à percevoir les enjeux énergétiques tandis que les médias, peu intéressés par les problématiques de pédagogie et de discussion, se détournent de la question, par manque d’actualité décisionnaire.
Dans la perspective d’un débat multiniveaux sur la transition énergétique et au-delà du niveau national d’expertise et d’échanges, les acteurs du secteur se tournent vers une communication régionale de proximité avec les citoyens. Cette multiplicité des canaux permet de dépasser la dimension experte de la réflexion et d’impliquer les citoyens au niveau d’une communication locale et d’évènements sur site.

Les experts en communication du secteur de l’énergie s’accordent aujourd’hui pour affirmer la nécessité d’une définition claire des enjeux afin d’aboutir à un débat constructif répondant au grand enjeu de la transition énergétique: l’appropriation par le consommateur-client des problématiques énergétiques.

Téléchargez ce compte-rendu en cliquant ici.