ENTRETIEN DU MOIS : Guillaume Labbez

Octobre 2025 | « Le SCRP en action » : que recouvre cette ambition ? | Entretien du mois avec Guillaume Labbez
« Le SCRP en action » : que recouvre cette ambition ?Ce mois-ci, notre entretien du mois met à l’honneur Guillaume Labbez, administrateur, représentant de la France et du SCRP auprès de l’ICCO et Président de CommStrat. Entrepreneur engagé, il incarne une génération de dirigeants convaincus que le collectif syndical renforce la profession autant qu’il éclaire les enjeux à venir. À travers son regard et son engagement au sein du Conseil d’administration, Guillaume partage sa vision du rôle du syndicat, les sujets qu’il porte au nom du SCRP et la manière dont ces travaux nourrissent son activité.
Le nouveau Conseil d’administration du SCRP, élu lors de l’Assemblée Générale de juin dernier, s’est réuni dès l’été pour poser les bases d’une nouvelle étape de notre action collective. Cette mandature s’inscrit dans la continuité du travail mené depuis trois ans, avec une ambition claire : consolider le rôle du SCRP comme syndicat de référence, engagé et tourné vers l’action.
- Actuellement, nous vivons une période inédite de transformations. Quels sont les sujets que vous portez et, selon vous, quels sont les défis que notre profession doit relever ?
Je représente notre syndicat dans la coalition mondiale qui réunit nos associations sœurs. J’y défends notre conviction que les relations publics sont devenues un instrument pour rétablir la confiance entre une organisation et ses publics. Dans un monde saturé d’opinions, notre valeur repose sur la vérité. Notre mission, au SCRP comme à l’ICCO, est claire : replacer les relations publics au cœur du débat mondial sur la confiance, la raison et la responsabilité
L’intelligence artificielle transforme tout — mais son véritable enjeu, c’est la transparence. À l’ICCO, nous travaillons à poser des standards internationaux pour garantir une IA responsable et traçable. L’Europe doit y jouer son rôle de conscience du progrès, et le SCRP y contribue activement.
- Vous êtes entrepreneur. Parmi toutes les actions et services proposés par le syndicat, lesquels vous aident le plus à piloter la stratégie de votre agence ?
L’étude sectorielle annuelle est, pour moi, un outil fondamental d’aide à la décision : elle offre une vision lucide de nos performances, de nos marges, de nos tendances — bref, des repères objectifs pour piloter une entreprise indépendante dans un environnement mouvant.
Mais au-delà des chiffres, j’attache aussi beaucoup d’importance au caractère confraternel de nos échanges. Écouter ceux qui ont traversé les cycles avant nous, comprendre leurs erreurs et leurs réussites, c’est souvent ce qui nous évite de nous égarer. Dans un métier d’intuition et de rythme, cette fraternité professionnelle est une vraie force stratégique.
- Le management et la fidélisation des talents figurent parmi vos priorités de dirigeants. Quelle est votre propre approche sur ces sujets, et comment le SCRP s’inscrit-il dans cette dynamique ?
Nos agences reposent avant tout sur des femmes et des hommes : leur talent, leur exigence, leur intégrité. Dans nos métiers, la réputation est personnelle avant d’être collective — elle se construit sur la qualité du travail, la rigueur intellectuelle et la parole tenue. On ne “fidélise” pas un talent, on lui donne les moyens de s’accomplir. Cela passe par la liberté, la reconnaissance et la transmission.
Le SCRP s’inscrit pleinement dans cette vision : il valorise la compétence, défend la responsabilité et promeut une culture d’exigence partagée. C’est ainsi qu’on élève une profession — non par la conformité, mais par la fierté du métier.
- Selon vous, comment le syndicat contribue-t-il à renforcer collectivement la place des RP dans le débat public et auprès des décideurs ?
Sous l’impulsion de Sandrine Cormary qui a mené un travail sur le “combat” que mène le syndicat, le SCRP renforce notre place en affirmant une exigence commune : défendre la transparence, la responsabilité et la valeur stratégique de la communication. Il nous aide à nous définir comme acteurs du discernement d’un débat public pluraliste.