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PORTRAIT DU MOIS : STEPHANE BILLIET

Président délégué du SCRP & Vice-président de Change


Le thème du concours Meilleurs Espoirs RP de cette année, c’est « Les pouvoirs des RP et leurs capacités à faire bouger les lignes ». Selon vous c’est quoi les pouvoirs et les capacités des RP pour faire bouger les lignes ?

Stéphane BILLIET : Pour le thème du concours de cette année, nous avons voulu valoriser la notion de soft power et le fait qu’il faut envisager les relations publics non pas comme une activité d’exécution de la communication mais vraiment comme une démarche stratégique qui permet de changer la réalité du monde, la manière dont s’organisent les rapports entre les parties prenantes dans l’espace public, la façon dont nous faisons société.  Car les relations publics se situent au point de rencontre entre le marché et la société. Or, tout a une dimension sociétale aujourd’hui ! On n’est clairement pas dans l’idée de vendre un produit, mais dans l’idée de vendre un produit dont on sait la provenance, l’impact sur l’environnement, la manière dont il a été produit, les impacts pour les populations locales, etc.

Les relations publics sont plurielles par nature : multi-objectifs, multi-publics, multi-métiers, agnostiques des moyens. En structurant dans l’espace public les relations des différentes parties prenantes d’une organisation, d’une marque ou d’une personnalité, elles modifient l’espace public. C’est ça le soft power. La puissance des RP, c’est de changer la manière dont on envisage le monde. J’ai envie que les Meilleurs Espoirs nous démontrent que “si tu veux changer le monde, fais des RP !”.

 

De votre perspective, en tant que dirigeant d’agence, c’est quoi l’atout majeur du SCRP ?

S.B. : Je suis engagé dans le syndicat depuis extrêmement longtemps. Pour moi, adhérer à son syndicat est une citoyenneté professionnelle. S’engager, pour un professionnel, c’est comme aller voter pour le citoyen. Promouvoir et défendre sa pratique professionnelle, a fortiori pour les patrons d’agence, c’est un engagement qui ne peut se faire qu’au sein de son syndicat, en toute confraternité.

Les bénéfices de l’adhésion s’expriment aussi, pour chacun des adhérents, en termes de défense et de promotion de nos intérêts. Notre syndicat est très engagé, très actif. On s’en rend particulièrement compte en ce moment avec la représentation et la défense de nos métiers sur le sujet de l’influence. Aujourd’hui, ce sujet est crucial pour nos métiers, mais il y a eu d’autres sujets dans le passé et il y en aura encore beaucoup d’autres, à l’avenir.

Et puis, quand on est patron d’agence, on peut se sentir seul. C’est lourd de garder pour soi les inquiétudes ou les doutes qui touchent à la vie de son entreprise. On ne peut pas tout partager avec ses collaborateurs, alors qu’on peut le faire entre dirigeants d’agence qui se comprennent. Le syndicat est une vraie mise en commun.

 

Quelle vision aviez-vous quand vous étiez président du SCRP ? Et est-ce que cela est toujours en ligne avec votre vision d’aujourd’hui ?

S.B. : Quand j’ai pris la présidence du syndicat, j’ai souhaité qu’on arrête de se définir en creux et qu’on assume, qu’on revendique, qu’on affirme ce qu’on est. On peut être fiers de ce que nous faisons, de ce à quoi nous sommes utiles, sous réserve que ce soit fait avec éthique et dans le respect de la déontologie professionnelle, évidemment. Soyons rassurés, l’immense majorité d’entre nous a une pratique éthique et responsable.

Donc oui, ma vision de quand j’étais président et ma vision d’aujourd’hui, en tant que président-délégué, n’a pas vraiment changé. Le procédé et le pouvoir des relations publics sont plus indispensables que jamais, à l’heure des réseaux sociaux, de l’intelligence artificielle, des robots conversationnels. Le earned media est devenu le Graal de la communication, les RP, ont gagné la bataille des idées, il faut continuer le combat pour gagner la bataille de la valeur !